mercredi 2 février 2011

Mischiefs Managed





PARTIE I


 REMUS LUPIN



Chapitre1

Quatre garçons marchaient dans le parc du château, au crépuscule. Ils se dirigeaient vers un arbre magique qu’on appelait communément « Saule Cogneur ». Arrivant à quelques mètres de celui-ci, trois des quatre garçons se métamorphosèrent : le premier en un cerf magnifique, avec des bois qui paraissaient à la fois très solides et doux, le deuxième en un chien immense, noir et touffu qui remuait la queue comme un fou, et le troisième, après quelques ratés en un gros rat brun, avec une queue qui ressemblait à un lombric. Le quatrième, resté à l’écart, avait des cernes profonds, et regardait le ciel. Soudain, il tourna la tête, chercha sa baguette dans sa poche et la pointa vers l’arbre qui donnait maintenant des coups dans tous les sens avec ses branches qui avaient la taille d’une massue de Troll et le Saule arrêta aussitôt sa danse.  Un trou apparu dans l’entrelacement des racines de l’arbre et le garçon et ses amis plongèrent dedans.
Ils atterrirent dans un endroit sombre, une sorte de couloir ou même deux personnes ne pouvaient tenir côte à côte. Ils marchèrent le long de ce couloir durant un temps qui leur parut interminable, malgré le nombre de fois où ils l’avaient parcouru. En effet, ils y allaient tous les mois depuis environ deux ans, tous les soirs de Pleine Lune. Ils arrivèrent enfin au bout du tunnel, et après avoir monté un escalier vertigineux débouchèrent dans une sorte de cabane. Les fenêtres étaient condamnées avec des planches de bois, la poussière recouvrait chaque centimètre carré de la pièce et les peu de meubles qui restaient étaient tous détruits. Les trois animaux se rangèrent côte à côte le long d’un mur dont le papier peint était déchiré par des traces de griffes dans tous les sens. Remus se tenait devant eux, au milieu de la chambre. Il dit :
« Ce soir, ça va être fort »

Patmol aboya d’un ton qui se voulait joyeux et rassurant, et Remus se sentit mieux. Cornedrue s’inclina en signe de respect mais descendit tellement bas que ses bois touchaient le sol, ce qui permit à Queudver de grimper dessus, et il s’installa à la jointure de deux ramures. Remus lui lançait un regard reconnaissant quand il fût soudain secoué de spasmes. Ses doigts tremblaient, il enleva sa chemise avec grande peine, il sentait ses muscles grossir, sa silhouette d’allonger. Ses yeux se fermèrent, et quand ils se rouvrirent leur couleur habituellement d’un bleu-vert était d’un rouge sang, des griffes remplacèrent ses ongles rongés, une fourrure recouvrit son corps, son nez se changea en un museau et ses dents s’allongèrent. Une fois sa métamorphose complète, il hurla à la mort pendant quelques secondes. Il s’arrêta soudainement, se précipita vers la fenêtre et essaya d’arracher les planches de bois qui lui cachaient la Pleine Lune. Soudain, la voix de Patmol résonna dans sa tête. En effet, tous métamorphosés, ils avaient la possibilité de communiquer par pensées.
«  Lunard, si tu ne te calmes pas, on ne sortira pas ». En entendant ceci, le loup-garou s’énerva. Il voulait voir la Lune, il besoin de courir, de se défouler, de chair fraîche. Il se jeta sur Patmol, tous crocs sortis. Cornedrue s’interposa, et planta ses bois dans le thorax de son ami, qui recula.

« Maintenant Lunard, ça suffit ! Souviens-toi de qui tu es, et de qui nous sommes ! Nous sommes tes meilleurs amis Lunard ! Les Maraudeurs ! Tu sais qui tu es d’accord ? Un homme bon, généreux, intelligent, et certainement pas une brute de Loup-Garou !  Si tu restes dans cet état, on ne pourra pas sortir, et tu connais le programme de cette nuit ! Le passage secret de la sorcière Borgne, il faut qu’on le trace, et on aura besoin de toi !  Mais on aura besoin d’un allié, pas d’un Loup qui essaiera de nous mordre à chaque fois que nous aurons le dos tourné ! Lu’, s’il te plaît calme-toi… »

Lunard, dont la respiration était restée bruyante et saccadée pendant le discours de Cornedrue se calma. Il s’assit sur son arrière train, puis s’allongea d’un air désolé. Il éprouvait maintenant du remord, après avoir sauté ainsi à la gorge de Patmol.

« Tu sais, on ne t’en veut pas, on te connait après tant d’années, couina la petite voix de Queudver  au fond de sa tête, on se doute que ça doit être dur pour toi ! ».

Les garçons restèrent muets quelques instant, puis Lunard lança : « Merci … On y va maintenant ? » Chacun des animaux ria à sa manière, ils avaient tous l’air d’être heureux ainsi réunis. Ils sortirent un par un de la Cabane, et se lancèrent dans une nuit qui fût bien remplie

/!\ (Je change à partir de maintenant le prénom de Orah, la peut-être future copine de Sirius, en Cornélia, Orah ça me plaît plus :/ )

Aucun commentaire: