vendredi 4 février 2011

Mischiefs Managed

PARTIE I
 REMUS LUPIN

Incipit
Depuis aussi longtemps qu'il puisse se souvenir, Remus avait toujours été un Loup-Garou. Mordu à six ans, il ne se souvenait pas de sa « vie d'avant », sans crise tous les mois, sans voisins effrayés, sans déménagements répétés... Remus se disait qu'à cette époque là, il devait encore avoir une famille. Il n'avait pas souvenir d'avoir jamais vu ses grands-parents, oncles et tantes, cousins, qui avaient dû couper tout contact en apprenant la triste nouvelle de sa transformation… Son père avait énervé Greyback, et dès qu'il avait pu, celui-ci était allé se venger en mordant son fils. Remus avait toujours vécu enfermé, jusqu'à ses 11 ans du moins. à partir de là, à Poudlard, grâce à Dumbledore principalement, il était devenu libre. Tous les mois il allait entouré de ses meilleurs amis, dans la cachette prévue pour lui, et passait une nuit dont il gardait, en tous cas de puis un an, toujours un bon souvenir. En effet, depuis le début de leur cinquième année, Sirius, Peter et James maîtrisaient le sortilège d'Animagi, et pouvaient se transformer en animaux sans problème majeur. Ils devenaient alors une fois par mois les Maraudeurs, se promenaient dans les alentours du château, dessinaient leur carte, qui était sensée représenter l'école, et toutes les personnes à l'intérieur, avec leur mouvement. Elle prenait forme, était de plus en plus complète. Ils ajoutaient régulièrement des nouveaux passages secrets trouvés au court de leurs sorties mensuelles. Eux seuls étaient capable de la lire, évidemment, grâce à un mot de passe mis-en-place par eux-même : « Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises », puis pour la rendre invisible aux autres à nouveau : « Méfaits accomplis ».
Malgré cela, Remus se sentait toujours à l'écart. Il était allongé sur son lit et caressait de sa main droite la cicatrice que lui avait laissé Greyback sur la poitrine, en dessous de l'épaule gauche. Il avait aussi trois longues traces sur le visage, profondes, laissées par les griffes du Loup-Garou. Il était le plus solitaire des quatre, n'avait pas d'amis hormis eux. Il n'aurait probablement jamais de petite amie, encore moins d'enfant, il leur serait trop dangereux. Il avait accepté cela depuis quelques années maintenant, mais ne s'habituait pas à cette idée. Il voyait ses amis flirter, danser, embrasser des filles, mais lui ne le pouvait. Il faisait peur aux filles.
Remus se redressa, puis se leva. Il était temps de partir petit-déjeuner, et il lui fallait des forces avant le « grand soir ».

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